The Great Firewall of Mauritius blocking Facebook

Here’s the article that sparked the controversy:

Les Mauriciens étaient incapables ce matin de se connecter au site Internet de éseau social Facebook (www.facebook.com). Dans un communiqué émis hier, le gouvernement, à travers l'Information and Communication Technology Authority (ICTA), a demandé aux fournisseurs d'accès Internet de bloquer temporairement l'accès au public à ce site prisé par beaucoup d'internautes mauriciens.

L'ICTA affirme que le site " is currently hosting contents of defamatory nature ", d'où la décision d'en faire bloquer l'accès. Selon Trilok Dwarka, Chairman de l'ICTA, une personne aurait usurpé l'identité du Premier ministre, Navin Ramgoolam, en créant un profil à son nom, comportant également sa photo. De nombreux commentaires diffamatoires auraient été publiés sur cette page. "
Selon la loi, l'ICTA est autorisée à prendre les mesures nécessaires en cas de diffamation ", précise le chairman. L'ICTA a pris contact avec les responsables de Facebook pour leur demander d'effacer cette page, et l'accès au site a été rétabli en début d'après-midi.

Facebook est un site Internet de réseau communautaire permettant de retrouver des amis aux quatre coins du monde et donnant aussi l'occasion de s'en faire de nouveaux. Il contient également des forums de discussions ou encore des groupes où les utilisateurs s'expriment sur divers sujets. Quelque 9 000 Mauriciens sont inscrits dans le network Mauritius, et beaucoup d'autres encore sont inscrits sans faire partie d'un réseau particulier.

L'Express Samedi 10 Nov 2007 Article:

Maurice censure le site communautaire «Facebook»

Le site américain “Facebook” a été interdit d’accès aux Mauriciens pendant une partie de la journée hier. Des propos peu élogieux à l’égard du PM y auraient été postés.

L’on ne joue pas avec l’image publique du Premier ministre, Navin Ramgoolam. Facebook, le premier site communautaire au monde avec 46 millions d’adhérents, l’a appris à ses dépens. Son accès a été bloqué à tous ceux qui voulaient y accéder depuis Maurice pendant une partie de la journée hier.

Hier matin, à la première heure, une directive arrive sur le bureau du fournisseur mauricien d’accès Internet. Directive qui la laisse perplexe : l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) leur demande d’interdire tout accès à ce site. La raison invoquée tient en une ligne : “It has been reported to the Icta that the above mentionned website is currently hosting contents of diffamatory nature.” Les 12 détenteurs locaux d’une licence de Fournisseur accès Internet n’ont d’autre choix que d’exécuter l’ordre.

En fait, selon l’article 18 (m) de l’ICT Act, l’autorité régulatrice a le droit de prendre des mesures qui s’imposent lorsqu’elle estime que le contenu d’un site Internet pose problème. Mais pourquoi est-ce que le contenu du site américain fait tiquer ? Une rumeur a vite fait de se propager dans le milieu des fournisseurs d’accès. Celle-ci veut que c’est sur ordre du bureau du Premier ministre que l’Icta aurait demandé de bloquer immédiatement l’accès à Facebook, après que des propos peu élogieux auraient été postés à l’égard du chef du gouvernement. «Si tel est vraiment le cas, c’est extrêmement grave. Si tous les sites où figurent des propos insultants sur George Bush, Vladimir Poutine ou encore Nicolas Sarkozy devaient se voir interdire d’accès, il ne resterait pas beaucoup de sites à visiter», s’emporte un des fournisseurs d’accès contacté par l’express hier.

Retracer l’usurpateur
La rumeur n’était pas trop loin de la vérité. Si l’on confie à l’Icta que le bureau du Premier ministre n’y a rien à voir, il est vrai que l’affaire concerne l’image de Navin Ramgoolam. Mercredi après-midi, l’Icta aurait reçu des plaintes de la part de membres du public et même du ministère de la Technologie informatique et des télécommunications.
Après enquête, l’autorité constate qu’il y a eu usurpation d’identité du Premier ministre et qu’il y aurait eu, sur une page de Facebook, des propos diffamatoires sur Navin Ramgoolam. «Nous avons écrit à Facebook pour lui demander d’enlever cette page de son réseau. Maintenant, il doit examiner cette proposition et décider de l’action qu’il prendra. A notre niveau, nous avons pris les mesures préventives tout en respectant les dispositions que la loi nous confère», explique Trilock Dwarka, président de l’ICTA. L’autorité régulatrice continue cependant son enquête pour essayer de retrouver la personne qui s’est fait passer pour Navin Ramgoolam alors que l’accès à Facebook a finalement été rétabli hier dans le courant de la journée.

Dans le passé, ce n’est qu’à deux reprises que l’Icta a eu recours à ce type d’intervention. Le premier cas concernait le piratage d’un site du gouvernement en 2004. Le second cas date de juillet dernier lorsque l’accès au site du Mahatma Gandhi Institute avait été bloqué après un piratage. Dans les deux cas, le contenu avait été remplacé par des images pornographiques.

Facebook est actuellement un des sites les plus populaires de la Toile et est devenu un vrai phénomène de société. Tout internaute qui le souhaite peut y créer son profil ; monter son blog, mettre en ligne ses photos, raconter ses humeurs, ses commentaires ou encore laisser des messages à ses amis. Ce qui l’a surtout rendu populaire : il permet de créer son propre réseau d’amis et de rechercher d’anciens camarades. Environ 10 000 Mauriciens y ont leur espace personnel et ce nombre augmente rapidement au fil des jours.

L'Express Dimanche 11 Nov 2007 Article:



En chirurgie, on appellerait cela une ablation : l’action d’enlever totalement un organe quand les possibilités de le soigner sont minimes ou inconnues. Une semaine après avoir subi les caprices du ministre de la Technologie informatique et des télécommunications, l’Information and Communication Technology Authority (ICTA) n’a pas fait dans la dentelle. Surtout qu’il s’agissait de la réputation d’une personnalité mauricienne, en l’occurrence le Premier ministre, Navin Ramgoolam lui-même.

La nouvelle commence à circuler vendredi matin. Les 14 fournisseurs d’accès à Internet (FAI) reçoivent une correspondance de l’Icta, leur demandant de bloquer tout accès au site Facebook au niveau local. La raison étant que ce site contiendrait des « informations et contenus diffamatoires ». Et le temps que l’organisme régulateur contacte les gérants du site communautaire, aucun Mauricien n’a eu accès au site pendant une bonne partie de la journée de vendredi.

Facebook est l’un des plus prestigieux sites communautaires – social networking – disponibles sur Internet. Il compte plusieurs milliers de Mauriciens, dont la plupart sont des expatriés ou des étudiants à l’étranger. Ce site constitue une plate-forme pour rester en contact avec les amis ou la famille à travers des nouvelles, des photos ou des messages personnels. Ceux inscrits n’ont ainsi pas besoin d’informer chacun
individuellement.

Si l’impossibilité d’accéder à ce site ne dérangeait pas vraiment les Mauriciens ce jour-là, c’est surtout la nature de ce blocus que condamnent beaucoup parmi cette communauté. Car, comme le souligne ce responsable d’un FAI local, « même s’il existe des lois contre le cybercrime, Internet est le dernier bastion de la liberté d’expression, avec ou sans humour ».

Mais dans le doute, l’ICTA frappe fort. La raison officielle étant vague, le président de cet organisme, Trilock Dwarka, a tenu à rajouter que le régulateur aurait reçu des « doléances du public sur le fait qu’il y aurait un cas d’usurpation d’identité du Premier ministre mauricien sur le site ». Se vantant d’avoir pris des « mesures immédiates », il affirme avoir aussi contacté les gérants de Facebook pour que cette page soit enlevée du réseau communautaire sur le Net. Cette action ne ferait toutefois pas suite à un quelconque appel du bureau du Premier ministre, selon Trilock Dwarka.

« Syndrome MBC »
Cette démarche n’est qu’une application de la loi, et ne constituerait pas de « censure » pour l’ICTA, et certains représentants de FAI mauriciens s’alignent sur ce point de
vue. Toutefois, l’un d’eux, sous le couvert de l’anonymat, condamne ce qu’il appelle le « syndrome MBC ». Car selon ce directeur de FAI local, « l’action de l’ICTA vise à démontrer une allégeance politique plus qu’autre chose. Comment expliquer, autrement, la présence de profils fictifs d’autres personnalités mauriciennes, ou même étrangères, sans que les autorités n’interviennent ? »

Car sur Facebook, l’utilisateur n’a besoin que d’une photo et d’une adresse e-mail pour créer un profil – le sien ou celui de quelqu’un d’autre. Ainsi, l’on retrouve celui du président de la République, Anerood Jugnauth, ou d’un groupe dédicacé au ministre de la Culture, Mahen Gowressoo. Il y a encore cet autre groupe qui critique les décisions du Premier ministre, mais qui est recensé dans la catégorie Just for fun/Inside jokes. Et le directeur du FAI de poursuivre en affirmant : « Où établit-on la limite entre ce qui est diffamatoire ou pas sur Internet ? L’ICTA est allée trop loin, et trop vite. Il y a le premier et le second degré. »

Néanmoins, Maurice n’est pas le seul pays dont les personnalités politiques sont recensées – en bien ou en mal – sur Facebook par des profils fictifs. Car sous le nom de Gordon Brown, le Premier ministre britannique, 253 résultats apparaissent, dont certains partagent réellement ce nom. Le président français, Nicolas Sarkozy, semble, lui, moins populaire sur Facebook : seulement 39 résultats.

Du côté de Cuba, Fidel Castro bénéficie de 94 profils sur le site, sans aucune précision, toutefois, si l’organisme régulateur des télécommunications cubain a bloqué ou pas Facebook au niveau local. Seule certitude par contre: les 27 profils de Joseph Staline, n’existeraient sans doute pas s’il était vivant.
Défimedia.info blog post:
Facebook: Faceless nuisance

Deux profils portant le nom de Navin Ramgoolam sont inaccessibles sur le site Facebook (http://www.facebook.com/) suite à la décision des autorités de sévir contre ceux qui se sont amusés à usurper l'identité du Premier ministre mauricien.
Mais l'Internet étant un monstre sans queue, ni tête, donc insaisissable, trois nouvelles entrées ont fait leur apparition sur Facebook pour s'attaquer à Navin Ramgoolam. Les profils portent des noms aussi exotiques que Navinbachara Ramgoolam Dictateur, I am sick of the Right Honorable Dr Navin Chandra et cure de décommunalisation. En fait, plutôt que de stopper des attaques,la décision de l'Icta de demander aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer l'accès aux deux profils au nom du Premier ministre pourrait inciter des jeunes à se livrer à une véritable fiesta anti-Ramgoolam.
Du coup, l'île Maurice se joint à cette grande communauté internationale qui regroupe des internautes du monde entier et dont la mission commune est de s'attaquer aux régimes autoritaires qui résistent encore à la globalisation.

Dans la bataille des idées qui se déroule sur la Toile, les autorités s'avouent vaincues face à l'ingéniosité sans limite des internautes. Ainsi, malgré leur puissance technologique massive, les Etats-Unis ne parviennent toujours pas à mater les mouvements extrémistes qui utilisent l'Internet pour inciter à la violence et opérer de véritables universités virtuelles sur l'art de fabriquer des bombes et commettre des attentats.

Les autorités mauriciennes ont entièrement raison de sévir contre les criminels de l'informatique qui s'attaquent à des sites ou montent des arnaques sur la Toile. Aussi, dans le cas des attaques contre Navin Ramgoolam sur Facebook, il est toujours possible de retracer les coupables. Seulement, comme dans le cas de la police mauricienne qui vit encore à l'ère des bateaux à voile et qui n'a pas encore maîtrisé la technologie des tests ADN, l'expertise de Maurice dans le domaine de la détection du cyber crime international reste à être prouvée.

S'attaquer au cyber crime fait partie de la mission de l'Icta. Mais les autorités doivent éviter d'agir comme des censeurs de la parole car l'Internet n'est pas un objet-paillasson comme la MBC. Sinon, la cyberîle se retrouvera dans la même ligue que la Chine, l'Iran et la Corée du Nord. Pas vraiment de quoi se vanter pour un pays qui compte accueillir deux millions de touristes !
INTERVIEW - L'Express Mardi 13 Nov 2007:

Trilock Dwarka : pourquoi l’ICTA a bloqué «Facebook»

Jeudi dernier, l’ICTA a ordonné aux fournisseurs d’accès Internet de bloquer temporairement l’accès au site américain. Son président en explique les circonstances et précise qu’il n’y a pas eu d’ingérence politique.

Pouvez-vous, en tant que président de l’Information & Communication Technologies Authority (ICTA), expliquer pourquoi l’autorité a décidé de bloquer l’accès du site Internet «Facebook» aux internautes mauriciens pendant plusieurs heures jeudi dernier?
Le scénario imaginé par certaines personnes de mauvaise foi est le suivant : le Premier ministre m’aurait téléphoné pour faire état d’un cas d’usurpation de son identité et m’aurait demandé de faire enlever le site incriminé du Net. Il n’y a rien de plus faux. En vérité, le directeur exécutif de l’ICTA, le Dr Krishna Oolun, a eu une lettre officielle du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication lui demandant ses «views» sur ce cas d’usurpation. Rien de plus. Le Dr Oolun a également eu des représentations de membres du public attirant son attention sur ce cas précis.
L’ICTA est tenue d’agir dans de tels cas, comme elle l’a fait plus tôt cette année. Le directeur exécutif a donc convoqué une réunion de travail avec son équipe et le conseil légal de l’ICTA pour décider de la marche à suivre. Il importait tout d’abord pour l’ICTA de prendre connaissance de la «web policy» du site en question, de se conformer aux modalités à suivre pour déposer une plainte officielle auprès de Facebook et d’écrire à l’administrateur américain du serveur pour lui demander d’enlever les pages incriminées tout en demandant aux fournisseurs locaux d’accès Internet de bloquer l’accès à Facebook de manière temporaire. Une fois toutes ces procédures complétées, l’accès au site a de nouveau été autorisé. Je tiens à préciser que ces décisions ont été prises par la direction, en toute indépendance, sans ingérence de son président, du ministère ou d’une quelconque tierce partie.

● Que s’est-il passé concrètement au niveau des fournisseurs d’accès et de «Facebook»?
Les fournisseurs d’accès Internet ont suivi les instructions de l’ICTA à la lettre et l’accès a été bloqué à ce site temporairement. J’ai été, de mon côté, contacté par plusieurs amis et des journalistes pour me demander s’il n’y avait pas moyen de mettre fin à cette suspension de l’accès. C’est là qu’on m’a informé qu’il ne s’agissait
que d’une mesure temporaire et que l’accès allait être rétabli dans les heures qui suivent. Alerté sur ce cas d’usurpation par l’ICTA, l’administrateur américain du site a réagi positivement à notre demande. Nous avons eu des réactions de la part de certains fournisseurs mauriciens d’accès Internet et la grosse majorité d’entre eux est d’accord avec cette démarche.

Bloquer l’accès à un site Internet, c’est quand même un peu excessif, vous ne trouvez pas ?
Facebook et les autres sites communautaires ne sont pas au-dessus de tout reproche. Il y a des cas de cyber-bullying, de violation de la vie privée, d’usurpation d’identité, de fraudes en tout genre et même de pédophiles enregistrés sur ces sites aux Etats-Unis. Il est clair que nous ne serons pas à l’abri de dérapages encore plus sérieux sur le Net et plus particulièrement sur les réseaux sociaux à l’avenir. L’ICTA devrait-elle demander aux opérateurs de bloquer l’accès, même temporairement, à des sites Internet en cas de problèmes graves comme ceux que je viens de citer ? Ou bien, devrait-elle uniquement attirer l’attention des fournisseurs d’accès ? Il y a tout lieu d’avoir une consultation générale avec les stakeholders, afin de dégager une fois pour toutes une politique, qui pourrait prendre la forme d’un «position paper on social networking». Cela dans le sillage des recommandations de l’Union internationale des télécommunications et celles de l’Union européenne sur «The Protection of minors and Human Dignity» sur Internet en particulier et de l’Internet Governance en général. Nous ne devons pas nous fier à ce qui a été fait jusqu’ici sans nous remettre en question, sans nous concerter avec d’autres autorités régulatrices pour définir les «best practices» par rapport au cybercrime. «S’il y a usurpation d’identité d’un personnage de l’Etat mauricien quel qu’il soit, l’ICTA a l’obligation d’intervenir pour rectifier les choses. Je soutiens la direction sur les décisions prises.»

● Mais êtes vous d’accord avec cette décision?
S’il y a usurpation d’identité d’un personnage de l’Etat mauricien, quel qu’il soit, l’ICTA a l’obligation d’intervenir pour rectifier les choses. Je soutiens la direction sur les décisions prises, même si je me pose des questions sur la pertinence de la décision consistant à bloquer même temporairement l’accès à des méga-sites ou à des sites de «social networking» comme moyen de régler des problèmes qui pourraient se poser à l’avenir. J’estime qu’une consultation avec les stakeholders – opérateurs, associations des consommateurs et pourquoi pas, la presse aussi – s’impose afin de dégager un consensus sur la question.

● Entre bloquer l’accès à un site Internet pour usurpation d’identité du Premier ministre et censurer des propos exprimés en ligne, il n’y a qu’un pas…
Nous ne sommes pas là pour intervenir sur des propos ou opinions exprimés sur des forums de discussion ou ailleurs sur le Net. Il est important de le préciser. Les Internautes s’expriment librement et cela doit continuer ainsi. En revanche, l’autorité régulatrice est tenue, selon les provisions de l’ICTA Act, de traquer les imposteurs qui portent atteinte aux droits du citoyen mauricien, quel qu’il soit. Mais pour cela, il faut que nous soyons alertés.

● Donc, si d’autres personnes ont été victimes d’usurpation d’identité, ils peuvent se rendre à l’ICTA qui agira en conséquence?
Si d’autres l’ont été, nous les invitons à venir et nous enclencherons les procédures.

● Il existe une perception selon laquelle l’ICTA souffre d’un déficit de communication et subit une certaine ingérence ministérielle…
Vous faites sans doute référence à ce qui s’est produit dans le sillage de la présentation du catalogue des coûts d’interconnexion, prévue au siège de l’ICTA et qui a finalement eu lieu au ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Ce matin-là, nous étions au ministère pour remettre le document en question au ministre Etienne Sinatambou. C’était plus raisonnable de continuer sur place et de ne pas faire déplacer tout le monde. Quant au problème de communication, j’en suis conscient, surtout après les commentaires de certains opérateurs ce jour-là et après l’intervention du ministre pour remettre les choses dans leur perspective. Par conséquent, j’ai demandé à la direction de l’ICTA d’aller à la rencontre des opérateurs plus régulièrement afin que nous ne soyons pas pris de court par certaines prises de position plutôt embarrassantes pour le ministre et moi-même.


Needless to say what happened here… but what’s surprising is the complacency with which the ICTA(Information & Communication Technologies Authority) decided to ban the whole site! & of course ISPs had to follow suit or else they would also face the consequences…

I think this is the post that caught the eye of the censors…

However, this brings up the question of whether it is legal to ban a whole site, just for a single profile? We must not forget that Facebook is used by thousands of users & it would have been much simpler to just send a complaint mail… & banning the profile in question, instead of the whole site!

Just imagine tomorrow, there’s a similar type of video uploaded on YouTube… would banning the whole http://www.youtube.com/ be right?
Similarly if there are insulting websites cropping up everywhere… would banning the whole web be right?

I think it’s the first step towards restricting freedom of expression, human rights & democracy. Although it’s definitely illegal to impersonate & post insulting things on someone, I find it totally inacceptable that such restrictive steps should be taken! These things can’t happen… & I thought ICTA was an independent body… but with this incident, it seems that no one is really “independent!”

Long live the Banana Republic!

& btw there are other politicians that have fake profiles up on Facebook… But I don’t think we might not see a ban since no one cares about their impersonation…
& don’t forget that this Great Stupid Firewall won’t prevent users from accessing Facebook since we can always use proxy to fool it. & whoever did it… remember that they can track your IP!

Blog reactions!
http://priscimon.com/blog/2007/11/08/facebook-blocked-by-isps-in-mauritius/
http://pascalg.wordpress.com/2007/11/08/facebook-outage-in-mauritius-its-been-censored/
http://www.noulakaz.net/weblog/2007/11/08/facebook-a-mauritian-tragedy/
http://infinity-sama.blogspot.com/2007/11/facebook-been-down.html
http://christinameetoo.wordpress.com/2007/11/16/icta-and-facebook/
http://www.mauritiustoday.com/news/articles/16054/1/Mauritius-blocks-facebook/Page1.html

& it has also been mentioned on BBC World's Have Your Say blog:

PS: This post has been awarded the Post of the Week (14 Nov 2007) on the Mauritius Blog Brethren!